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Notre planète est en piteux état. Plusieurs limites environnementales sont franchies : chaque jour de grandes étendues de forêt tropicale sont abattues sans merci par l’agro-business globalisé. Des dizaines d’espèces de plantes et d’animaux disparaissent chaque année, ce qui menace de dérégler les écosystèmes de manière irréversible. Des milliards d’abeilles, les pollinisateurs de 30 % de nos récoltes, sont tuées par un mélange de pesticides. La surpêche industrielle entraine l’effondrement des réserves halieutiques. Les précieuses et rares réserves d’eau douce sont irréparablement épuisées par l’agriculture industrielle qui détruit également les sols agricoles, source de notre alimentation. Le climat change. Les calottes polaires et les glaciers fondent, ce qui occasionne une hausse du niveau de la mer. Dès lors que 90 % de la population mondiale vit relativement près des côtes, ceci aura un impact dévastateur sur une majorité des gens sur la planète. Chacun de ces faits, pris séparément, constitue un danger pour des milliards d’êtres humains. Ensemble, ils forment un cocktail mortel.

Les dirigeants à qui nous avons confié la prise en charge de notre bien-être, nous laissent tomber. Ils leur manque la volonté ou le courage de dire à quel point la situation est grave et de proposer des solutions efficaces et adaptées à l’ampleur du problème. Rien qu’en terme de changement climatique, il existe un risque de 1 sur 10 de dépasser les 6°C d’augmentation vers 2100 si nous n’agissons pas maintenant. Une telle augmentation de la température rendrait la vie humaine impossible dans la plupart des régions du monde. A titre de comparaison, accepter un risque de 1 sur 10 équivaudrait à accepter que près de 10.000 avions ne s'écrasent par jour dans le monde ! Mais le changement climatique n’est pas le seul danger. Toutes les limites planétaires sont franchies à un certain degré et ces transgressions se renforcent mutuellement, augmentant fortement les menaces.

Aux vues des risques absurdement élevés auxquels fait face l’humanité, nous devons réaliser une transition rapide vers une Empreinte Écologique ne dépassant pas une Terre pour chaque être humain en 2025.

Concrètement, cela veut dire qu'en une année, nous ne pouvons pas consommer plus de notre environnement que la Terre n’est capable de régénérer dans le même laps de temps. Actuellement, l’humanité dans son ensemble, utilise une planète et demie. Ceci correspond à une Empreinte Écologique par personne de 2,7 hectares globaux (les Belges en utilisent 7,45 !). Vivre dans les limites d’une Empreinte Écologique d’une Terre signifie que 1,7 hectare global doit suffire à chaque être humain. Pour arriver à cela, nous devons non seulement réduire nos émissions de CO2 de façon spectaculaire, mais nous devons aussi stopper la déforestation, la pollution de la biosphère, la diminution de la biodiversité, l’épuisement des ressources d’eau douce, la dégradation des sols agricoles, la destruction de la vie marine et la réduction de l’ozone dans la stratosphère.

Seuls une gestion nationale et internationale des ressources planétaires et des besoins environnementaux et humains, peut nous permettre de quitter le chemin vers la destruction. La liberté d’entreprendre, le marché libre et la globalisation sont subordonnés à la primauté de la durabilité dans les limites d'une Empreinte Écologique d’Une Terre et au droit imprescriptible de chaque être humain à sa part égale de la planète. Les libertés individuelles ne peuvent être séparées des responsabilités individuelles. Notre commandement premier est de vivre en accord avec la capacité porteuse de notre planète.

Je soutiens les quatre affirmations du ONE EARTH FOOTPRINT MANIFESTE:

« J’accepte de vivre dans les limites d’une Empreinte Écologique d’une Terre, même si cela signifie devoir changer radicalement mon style de vie, si tout le monde doit le faire également. »

« J’accepte que chacun sur terre a un droit imprescriptible à une part égale des ressources de la Terre et de l’espace environnemental. »

«J’accepte que nous devons partager la planète avec toutes les autres espèces et respecter leur droit à prospérer sur terre. »

« Au nom de la vie et guidé(e) par le principe de précaution, j’exige que tous les dirigeants, nationaux et internationaux, présents et futurs, réalisent équitablement une transition vers une Empreinte Écologique d’Une Terre pour tous à l’horizon 2025 - ceci étant LA principale priorité pour l’humanité - tout en répondant aux besoins fondamentaux de tous les êtres humains. »